5h30. Le concert des 4 réveils que j'ai programmé commence. Je galère à tous les éteindre.
Café sur le pouce. Dans les deux sens du terme.
Je rassemble toutes mes affaires en étant à peu près persuadé que j'oublierais quelque chose et je me lance dans les rues désertes et noires de Montreuil.
Pour une nuit de 4H00 de sommeil, je gère assez bien, sans doute dû à une légère excitation qui est en train de m'envahir. Les gens dans le métro, par contre, sont tous en train de finir leur nuit. Ils ne doivent sans doute pas aller à Vegas.
Après deux heures d'attente interminable devant la porte d'embarcation, je rentre dans l'avion.
Je m'envole enfin.
Je ne sais pas si vous vous rappelez mais mon plan était de faire une nuit blanche et de dormir 6 ou 7 heures dans l'avion Paris/Houston pour arriver à Vegas à 16h00 (heure locale) parfaitement reposé et disponible aux tables....
Encore un coup de mon horloge interne, je n'ai pas dormi pendant les 10 heures du vol, merci à mes voisins. Par contre, j'ai lu entièrement " les 3 mousquetaires" (796 pages).
Quelques observations du vol :
Des hôtesses qui n'ont rien à envier aux rugbymens néozélandais questions physique
Une petite larme versée devant les 2 tranches de beef enseveli sous une sauce marron bizarre
La découverte de l'oubli de ma montre chez mon oncle
Une merveilleuse séance de turbulences complètement flippante en passant au dessus de l'Hudson Bay.
Une interrogation aussi : Pourquoi l'avion décrit-il un arc de cercle en passant par l'Angleterre, l'Islande, le Groenland, l'Alaska et le Canada pour redescendre au Texas ? Je restais jusqu'alors persuadé que la route la plus courte entre un point et un autre était la ligne droite mais va-t-en savoir avec les américains, ils ont tellement d'avance sur nous. Ils ont dû découvrir un truc.
Ou alors le pilote voulait nous montrer les paysages fabuleux et surréalistes du sud-groenland ?
Parce qu'effectivement c'était à tomber. (heureusement c'est resté au style figuré cette fois)
Arrivé à Houston petit challenge :
J'ai une heure de correspondance pour prendre l'avion pour Vegas.
Il faut prendre en compte dans ce petit challenge les faits suivants :
1) L'avion avait 30 minutes de retard, je n'ai donc que 30 minutes pour attraper l'autre avion
2) Ce n'est pas le même terminal
3) C'est le 2ème aéroport des USA en termes de grandeur (j'ai dénombré pas moins de 5 starbuck lors de ma folle course)
4) Je dois absolument convaincre la douane que je ne suis pas un terroriste et vu la tronche que j'ai après 10 heures de vol, je comprends leurs doutes
5) Je dois enlever, chaussures, veste et ceinture à la sécurité (et les remettre, c'est mieux)
6) Arriver au 3/4 du chemin, je me rends compte que j'ai laissé ma carte d’embarquement à la douane
7) Je suis très fatigué.
J'arrive donc pile poil à temps pour me rendre compte que l'avion est parti depuis 45 minutes.
Mais heureusement, rassurez vous, je peux embarquer dans l'avion suivant.
Il est juste 4 heures plus tard. Je suis complétement flappi.
Pour me récompenser de ces efforts, je quitte le Texas avec un coucher de soleil rouge sang qui embrase le ciel. C'est absolument magnifique.
3h30 plus tard, j’atterris enfin à DépenseLand.
Les machines à sous à un mètre de la porte d’embarcation en témoignent.
On me pousse dans une sorte de bus/limousine bizarre, je donne un billet. Je sais pas trop lequel. Je n'arrive plus à parler anglais ou à marcher, j'ai des vertiges de fatigue.
Le bus me dépose devant l'Imperial Palace, je monte dans ma chambre impériale et je me jette sous la plus impériale des douches que j'ai pu prendre dans mon existence.
Je me sens mieux.
Tellement mieux en fait que je décide de sortir.
Mon plan : aller au Planet Hollywood, y manger un sandwich qu'on m'a chaudement recommandé, gambler un peu et aller me coucher.
Évidemment, je me vautre complètement ,et me perds dans le CaesarsPalace dont la déco est un subtile mélange d'architecture de la Rome antique et de la chine médiévale, avec des gros lapins rouges. Je finis par manger un Double quarter pounder with cheese dans un macdo sinistre et échoue dans la poker room du Harra's.
Harra's, blinds 1/2, cavé à 200$ :
La table est quasiment constitué que de vieux à casquette. Très weak, très tight.
Personne ne s'oppose à mes premières relances, je commence donc à relancer quasiment toutes les mains mais je suis trop fatigué pour vraiment exploité la table comme il faut.
Un exemple de main à cette table :
Je raise au cutoff avec à 8. Le bouton paye.
Flop :
Je Cbet à 12. Il call.
Turn :
Je check. Il check.
River :
Je check. Il check avec
Je suis trop épuisé. Je vais me coucher gentiment avec un gain minimissime.
Il est 1h30 du matin soit 10h30 heure française.
Petite journée de 29 heures.
+21$
Aujourd'hui : +21$
Banquerolle totale : +21$
Je suivrai le récit de tes aventures avec grand plaisir. Bon retour parmi nous
RépondreSupprimerHâte de lire la suite (ou de l'entendre demain ^_^)
RépondreSupprimerAlors en fait, dis toi qu'on vit sur une orange, si on vivait sur un disque ta théorie de la route la plus courte qui est celle qui va tout droit tiendrait la route, mais là dans le cas qui nous intéresse, si tu vas tout droit... tu fais un détour! En allant tout droit tu réalises une loxodromie, c'est à dire une route à cap constant. Celle ci est représentée par une droite sur la carte parcequ'on a du mal à représenter un globe sur une surface plane du coup on adopte la projection de mercator qui permet de représenter le globe en conservant les angles, mais pas les distances. Si tu veux aller au plus cours, il faut donc faire un détour en réalisant du même coup une orthodromie qui inscrit une courbe sur ta carte et qui te fait passer par l'Islande quand tu vas à Vegas, si tu veux suivre fidèlement ton orthodromie, tu dois changer très régulièrement de cap. Quand tu es en voiture avec moi et que tu t'énerves parce que je fais pleins de demi-tours, en réalité je prends la route la plus courte!
RépondreSupprimerVoila voila, sinon c'était cool Végas?
Je vous présente mon frère Nils qui est en école de marine marchande et qui est le seul à faire des commentaires constructifs ! Mais je suis désolé de le décevoir, j'ai appelé l'aéroport pour avoir une explication, on a bel et bien fait un détour parceque le pilote voulait nous montrer les beaux paysages du Groenland.
RépondreSupprimerGood, j'aime le style et le contenu... C'est normal, je prône le drôle/stylé/décallé..
RépondreSupprimerOn dit juste embarquement et pas embarquation mais c'est peut-être une blague.
Je lis la suite.
"Une interrogation aussi : Pourquoi l'avion décrit-il un arc de cercle en passant par l'Angleterre, l'Islande, le Groenland, l'Alaska et le Canada pour redescendre au Texas ? Je restais jusqu'alors persuadé que la route la plus courte entre un point et un autre était la ligne droite mais va-t-en savoir avec les américains, ils ont tellement d'avance sur nous. Ils ont dû découvrir un truc."
RépondreSupprimerparce que la Terre est courbe. Ca porte un nom savant : l'orthodromie.
Et donc, en aviation, la route sur la plus courte c'est la courbe (un peu comme toi en VLille :-)
Rv, en mode déterrage de vieux posts