Barbe à papa et curaçao

Elle est jolie cette image non ?
C'est de ça que je rêve en ce moment.
L'alliance du bleu curaçao et du rose barbe à papa.



Oui c'est vrai, je rêve vraiment de ces deux couleurs là.
Non je ne suis pas aller à la cueillette des psylos cette année.
Comme les autres années d'ailleurs.
Je sais même pas ce que c'est un psylo de toutes façons.

"Sifflote"
"Regarde dans le vague"
"Tousse"

Les rêves se sont enchainés.
Teintés de rose et de bleu.
Et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi.

Ce ne sont à priori pas mes couleurs de prédilection.
Personnellement , j'ai un petit faible pour le pourpre.
J'aime le bleu saphir et le vert émeraude.
Le jaune saphran et le noir de geai.

Mais à priori pas le rose barbe à papa et le bleu curaçao.

Et puis cette insistance de mon inconscient à me baigner dans des rêves psychédélique de drogué allemand...

(je ne sais pas pourquoi j'ai dit allemand, écriture automatique, André Breton, tout ça, wouhhououououou )

D'habitude mon inconscient est plutôt sympa avec moi.

Il me donne par exemple à rêver que je foire complètement un spectacle, la veille du jour ou je dois en jouer un réellement.
Ce qui signifie sans trop se casser la tête que j'ai une peur abyssale de foirer le dit spectacle.

Je vais rêver que je mets la pile à Phil Hellmuth en Hu du main event des WSOP.
Ce qui veut sans doute dire que j'aimerais bien que ça arrive bientôt.

Ou encore que les DVD que j'ai commandé sont arrivés chez mon père au lieu de chez moi.
Ce qui signifierait que mon inconscient s'emmerde ou que ma vie est vraiment pourrie.

Mais le coup des couleurs.
Il me l'avais jamais fait.

Ah putain ça m'énervait.
Je comprenais pas pourquoi...

Je vous vois venir les filles.
Rose et bleu ?
La couleur des habits des bébés.
Rose si c'est une fille, bleu pour les garçons.
Tu rêves d'avoir un enfant.!

Si vous aviez vu de quel bleu et de quel rose je rêve, vous ne voudriez pas foutre ça sur vos gamins.

La réponse est venue un matin toute seule.
En relisant dans le bus le "Poker 50/50" de Doyle Brunson, que j'amenais à un collègue.
Le bouquin relate 50 mains qu'il a joué dans son existence.
Du live. Qui sent le whisky, les cartes et la poudre parfois.

Et puis ça m'ai revenu.
Le rose du Flamingo.
Le casino qui diffuse une odeur presque écœurante de barbe à papa.
Le bleu du "Adios mother fucker".
Ce coktail au curaçao découvert à Vegas 

Ouais. C'est officiel.
C'est de Vegas dont je rêve.
L'évidence me saute à la gueule.

Je m'en rend compte tout à coup.
J'ai une envie folle d'y retourner et de boire un "Adios mother fucker" aux tables du Flamingo avec des montagnes de jetons de 5 dollars devant moi.

Quand j'ai une idée dans la tête.
Pfffouuu.
Difficile de me l'enlever.
Ça galope.

J'ai pas rentré beaucoup de billets d’absence ce matin là au lycée.
J'ai discuté avec les collègues pour savoir qui pouvait me remplacer au retour des vacances de pâques.
J'ai regardé sur plusieurs sites de voyage quels prix étaient pratiqués.
J'ai étudié avec soin ma banquerolle pour savoir quelle part j'allais pouvoir sacrifier à mon voyage.
Et j'ai appelé les copains.

Pas question que je parte seul cette fois. 

Messieurs Zaba et Pokernem, mes deux potes alcooliques, semi-désoeuvrés, à la roll flamboyante.
Vous êtes semoncés.
Il n'y pas de réponses négatives possible.
En avril nous partons.
Le sourire aux lèvres et les billets dans la poche.
On vient ébranler les tours du Venetian, du Bellagio, et du Mirage.
Hardi les copains.

Le dimanche 21 avril au soir, nous sommes tout les trois à une table de 1/2$ avec un "Adios mother fucker"