21 déc. 2010

Main n°2 : Ne vendons pas la peau du matou



Tournoi privé 20 joueurs à 30 euros chez Baldebaran aka baldebachatte
Cela peut sembler un poil ridicule maintenant. Mais en 2007, un tournoi à 30 euros et à 20 joueurs, pour nous qui faisions dans les grands jours des tournois à 10 euros, c'était un peu comme le main event des wsop (bon à peu près). Aussi la majorité des joueurs présents étaient un peu pétochards et scared money.

Lors du premier tour du tournoi, nous disposions d'un stack de 7500 sur blinds 25/50 quand survins cette main :
Nicolas aka Noobody (que l'on ne voit plus sur les tables aujourd'hui) limp UTG +2 à 50
Matou, un vieux corse juif (ça existe !), qui n'a toujours pas réussi à passé pleinement du poker fermé à 5 cartes au no limit hold'hem (mais comme c'est l'un des hommes les plus sympathique qu'il m'est été donné de rencontrer à une table de poker, ça compense largement) relance à 150 UTG+3.
Toute la table est sous le choc ! Matou, cet hymne à la passivité pokersistique, relance !!! En soi ça en fait déjà une main d'anthologie ! Tout le monde fold jusqu'à Noobody qui se tortille sur sa chaise.
Matou : "tu peut faire ce que tu veux, je lâcherai pas cette main là !"
Noobody soudain curieux : "Même si je relance allin sur le flop tu paye ?"
Matou : "Oui, peut importe le flop, je paye ton tapis"
Noobody décide donc de payer les 150 et on s'attend tous à du grand spectacle.
Le flop : 5dKhKs
Noobody (pour être sur) : "Là si j'envoie tapis tu payes ?"
Matou : "Bin oui je te l'ai dit, je paye"
Noobody : "Alors tapis"
Matou : "bin je paye"
Et Noobody se lève de son siège pousse un rugissement "Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees" et claque ses cartes sur la table.
On se penche pour voir la raison de cette soudaine expansion de joie et il découvre 5h 5s pour un heureux et chanceux full floppé.
On se retourne vers le matou pour observer l'air déconfit qu'il ne peut manquer d'avoir. Et c'est tout gêné (je vous ai dit qu'il était sympathique) qu'il retourne ...
KcKd pour un carré et les méga nuts.
Noobody s'effondre complètement sonné par ce coup et se transforme en serpillère humaine. Quelques dizaines de secondes après, il se lève et part sans dire un mot hors de l'appartement.

2 commentaires:

  1. Raaaaahhhh !
    Je m'en souviens comme si c'était hier !
    Une fin tragique, mais j'ai toutefois pris la peine de dire au revoir à tout le monde ;-)

    Ah, ce matou, un homme extra que je salue !

    A bientôt

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